DEIDO MBIMBEY & BAND
Pianiste et chanteur d’origine camerounaise, Deido I El Mbimbey Moukoko est né le 22 septembre 1980 à Douala. C’est dans cette même ville du Cameroun qu’ont également vu le jour de grands artistes camerounais, à l’instar du saxophoniste Manu Dibango, de Jean Dikoto Mandengue le bassiste du mythique groupe afro-pop anglais Osibisa et de Claude François. Le musicien et écrivain Francis Bebey que l’on ne présente plus, y est également né.La musique a toujours fait partie intégrante de la vie de Deido Mbimbey. A 13 ans, le jeune garçon apprend à jouer à l’Abélé, une sorte de tambour traditionnel. Il le fait aux côtés de Challenge Hebdo, son frère ainé, leader du groupe “Ndongo Show” et par ailleurs auteur de la chanson populaire “Si ta nga te barre le way” que, les joueurs de l’équipe nationale de foot du Cameroun aiment entonner pour se donner du punch ou lors de leur victoire. Motivé par cet ainé protecteur, malheureusement disparu en juin 2020, Deido intègre la “Junior Ndongo Show” constituée de ses copains du quartier Deïdo (Hervé Nguebo, Haoussa Drums et Baby Bass). Le groupe anime des mariages, des matchs de foots, des meetings politiques…
Challenge Hebdo initie également son cadet Deido à jouer de la batterie et l’aide à fabriquer son premier instrument avec des boites de conserves. Philippe Mouangue, un ami de la famille, lui montre les premières notes de piano. Deido se perfectionne ensuite auprès de Petit Legros. Ce pianiste Camerounais actuellement installé aux Usa lui montre comment lire et écrire les accords d’une musique. Ces deux rencontres déterminent la carrière du jeune artiste qui gagne en expérience. Deido est désormais très convoité par le Showbiz camerounais. Inscrit en classe de Terminale aux cours du soir à l’Ecole Saint Gérald de Deido, le jeune homme doit allier les leçons et les prestations musicales. Il doit aussi faire face au courroux de sa maman qui voit d’un mauvais œil cette passion “envahissante”. Deido n’aura pas son Bac et abandonne l’école pour se consacrer entièrement à la musique.
Deido Mbimbey est sollicité pour renforcer les orchestres des lycées de Douala. Les week-ends, le pianiste effectue quelques prestations dans des cabarets de la ville. Entre autres, “Chez Japhet et Ginette” et “La Belle époque”. Deido prend de la bouteille. Il est convoité par des promoteurs culturels.
Bref passage à l’hôtel la Côte à Akwa. Un soir, un client séduit par son jeu de clavier lui propose un contrat juteux au “Café du Boulevard”, bel espace feutré au sein du très huppé Hilton hôtel à Yaoundé. En 2001, Deido fête à la fois ses 21 ans et la signature de son premier vrai contrat. Avec son salaire, il s’offre un clavier et crée sa propre structure. De Retour à Douala, le désormais entrepreneur culturel Deido Mbimbey participe à des festivals célèbres. Il est recruté comme chef d’orchestre du 4ème protocole à Douala et directeur artistique des Complexes Belavie dans la même ville.
Longue Lam
En 2007, Deido Mbimbey fera une autre rencontre déterminante pour sa carrière. Il est contrait à s’expatrier en France où il apporte une nouvelle énergie. De nouvelles perspectives professionnelles s’offrent à lui. Au fil du temps, Deido devient l’un des pianistes les plus convoités de la place parisienne. Derrière son clavier, il accompagne le gros des artistes africains à de prestigieux évènements : Le Cameroun au Zénith de Paris (2008 et 2016), Le festival de Musique de la Guinée avec des artistes comme Alama Kanté et Coumba Bambino, plusieurs bals des pompiers à Meulan, Concert de Jean Dikoto Mandengue, ancien bassiste de Claude François… On l’a très souvent vu jouer dans des maisons de retraites devant nos aînés très heureux.
Son expérience acquise dans les clubs aidant, les répertoires de Manu Dibango, Richard Bona, Jean Bikoko Aladin, Lady ponce, Claude François, Aznavour, Joe Dassin… n’ont plus de secret pour lui. Tout comme le reggae, dont il est un grand fan. Etre deux prestations musicales, Deido prend des cours à l’Université Paris Ouest Nanterre. Le musicien en ressort avec un DAEU en littérature et une Licence professionnelle en Gestion de Projets Artistiques et Culturels. Ce qui lui donne des ressources pour créer en 2020, avec sa petite sœur “Le Deido Musical Café-Concert à Paris”. Ce prestigieux espace culturel qui a accueilli de grands noms de la musique ne résiste malheureusement pas à la crise sanitaire à Corona virus. Deido et son associé sont obligés de mettre la clé sous le paillasson. Le malheureux évènement l’oblige par contre à retrouver son studio d’enregistrement à Champigny sur Marne où ont été fabriqués des albums connus. Deido en profite pour sortir son tout premier un album.
“Longue Lam“, en traduction ma vie, est la somme de toutes ses expériences musicales. Dix titres variées et assez entrainants qu’il a lui-même arrangés et produits. Deido s’est entouré de talentueux musiciens comme les chanteuses Ruth Kotto et Eddy Berthy, les bassistes Thierry Kedi, Guy Nsanguè, Anderson Ondoua et les batteurs Guy Nwogang et Arthur M’.